|
SHINING
Stephen KING 576 pages
|
Résumé
Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Palace passe pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté…
L’hiver, l’hôtel est fermé.
Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l’habite un gardien.
Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance: c’est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d’échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny.
Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l’on croit disparus. Ce qu’il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Palace, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? Ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? Cette vie si étrange qui anime l’hôtel ?
Mon avis
Lorsque l’on prononce « Shining », tout le monde revoit le visage de Jack Nicholson déformé par la folie à travers le trou d’une porte… Cette scène provient du film réalisé par Stanley Kubrick adaptant le roman du même nom. Et pourtant il n’a d’adaptation que le mot. Le réalisateur est passé complètement à côté de l’essence même du roman. Je ne dis pas que c’est un mauvais film, au contraire, mais juste une très mauvaise adaptation.
Ce roman est un huis-clos anxiogène dont la tension monte au fur et à mesure jusqu’à l’apothéose finale. Ce n’est pas tant le suspense qui nous tient en haleine, mais plutôt l’angoisse progressive qui nous saisie au fil des pages.
L’auteur a mis beaucoup de lui dans ce roman. Le personnage de Jack Torrance est un professeur, écrivain et alcoolique. Tout comme le fut Stephen King… C’est donc un sujet qu’il connait et c’est pourquoi ce personnage est terriblement crédible. D’ailleurs, ce personnage m’a été antipathique tout le long du roman. Il n’a de cesse de rendre tout le monde responsable de ses échecs, tout le monde sauf lui-même.
Aussi magnifique qu’il semble l’être, l’hôtel cache de vieux démons et exerce une attraction dont il ne semble pas possible de se défaire. Il est la métaphore d’une addiction. Une addiction que Jack essaie de combattre.
Si vous voulez voir une adaptation fidèle au roman, je vous conseille la mini-série « Shining : les couloirs de la peur » réalisée en 1997 par Mick Garris.
Stephen King a écrit une suite à Shining intitulée Docteur Sleep publiée en 2013 (lire ma chronique).
Lu dans le cadre du CHALLENGE INTÉGRALE STEPHEN KING que je me suis lancé.
Citations
“Il est grand temps, Wendy, de t’enfoncer dans le crâne quelques vérités premières que tu n’as pas l’air d’avoir intériorisées, comme disent les sociologues. On dirait qu’elles roulent dans ta tête comme des boules de billard. Il faut y mettre de l’ordre.”
“Tu peux fuir un étranger; mais tu ne peux pas te fuir toi-même.”
“La vie est dure, Danny. Le monde ne nous veut pas de mal, mais il ne nous veut pas de bien non plus. Il se fiche de ce qui nous arrive.”
A propos de Stephen King
Né en 1947 à Portland (Maine), Stephen King a connu son premier succès en 1974 avec Carrie. En une trentaine d’années, il a publié plus de cinquante romans et autant de nouvelles, certains sous le pseudonyme de Richard Bachman. Il a reçu de nombreuses distinctions littéraires, dont le prestigieux Grand Master Award des Mystery Writers of America pour l’ensemble de sa carrière en 2007. Son œuvre a été largement adaptée au cinéma.
